Historique

Présentation

Le NOVUM occupe les lieux du Théâtre Saint-Michel qui a été inauguré en 1932. Œuvre de l’architecte A. Frans Hemelsoet, ce dernier conçoit une salle de style Art Déco pouvant accueillir à l’origine 1.800 personnes assises, réparties entre un parterre et deux balcons supérieurs en « U ». La salle est de style « wagnérien » : toutes les places sont de face et l’ornementation est sobre, évitant ainsi de distraire le spectateur (sic).

La scène de 12 mètres de largeur au cadre, sur 12 mètres de profondeur et 12 mètres de hauteur est prolongée par un proscénium recouvrant une fosse d’orchestre. La décoration Art Déco se marque dans le cadre de scène, noir, rectiligne, profilé à redents, les garde-corps en ferronnerie des balcons et des escaliers, les moulures du béton armé. Des luminaires de forme géométrique rythment les murs et les balcons ainsi que des plafonniers dans le plafond en léger berceau. Un Hall accueille les spectateurs et son escalier monumental en granit distribue les spectateurs vers les deux balcons. A droite du bar, entièrement restauré en 2013, s’ouvre un grand salon, transformable en petite salle de 70 places.

La salle a longtemps accueilli des spectacles avec musiciens, des opérettes et bien sûr des spectacles d’élèves ou d’anciens et anciennes du Collège Saint-Michel adjacent. L’un deux, Bernard de Coster, se rendit célèbre par sa mise en scène de Caligula qu’il représenta dans le hall avec une troupe de théâtre universitaire, en mars 1976. 

Archives du Collège Saint-Michel

Gestion d’un lieu dédié à l’art

Historiquement géré par le Collège Saint-Michel, en 1993, l’ASBL Salle Culturelle Saint-Michel confie pour trois saisons la gestion du Théâtre Saint-Michel au régisseur Christian Gérard, assisté de Roland Bekkers. Ils y créeront des spectacles d’auteurs belges, dont l’Enseigneur, de Jean-Pierre Dopagne, jouée par Alexandre Von Sivers. La salle accueille également des concerts philharmoniques, des conférences et des projections de documentaires.

En 1997, le Théâtre Saint-Michel est repris par un opérateur privé, Antonio Vilardi, qui nouera des contacts avec des tournées parisiennes et mettra sur pied en collaboration avec Albert Maizel, l’abonnement des « Théâtrales ». On lui doit aussi la co-fondation du Brussels Philharmonic Orchestra, en 2001.

En janvier 2013, après une période de transition, l’ASBL Salle culturelle Saint-Michel fait appel à Cédric Juliens, qui s’associe à Thibaut Nève pour reprendre la direction artistique de la salle pendant un peu plus d’une saison. Ce dernier assure la direction opérationnelle et artistique à hauteur de 80 %. Les deux co-directeurs fondent leur travail sur 3 piliers : maintenir le théâtre en ordre de marche, assurer l’équilibre financier par des locations et proposer une programmation propre sous forme d’accueils ou de co-productions. Des premiers travaux de rénovation et de mise en conformité sont entrepris du côté du plateau, dans la salle et au bar.

Fin 2018, les lieux ferment ses portes à défaut de pouvoir assurer une mise aux normes dans les échéances initialement prévues. Divers pistes de gestion sont alors envisagées.

En 2024, après plus de 5 ans de léthargie, une nouvelle équipe bénévole ramène le prince à la vie, avec le soutien financier de la Compagnie de Jésus et d’autres acteurs. Ils se lancent donc dans le projet de relancer les activités, sans pression mais avec du fun.

Le Théâtre Saint-Michel cède donc le relais au NOVUM (via l’ASBL NOVOCULTURE) qui aura une capacité de 1.100 places (le deuxième balcon reste inaccessible au public), avec bar et espace festif. L’objectif de l’équipe en place est de mettre les lieux à disposition de tout artiste intéressé et d’y varier autant que possible les activités – tout en permettant au Collège d’y développer prioritairement toutes ses activités.